DISCOURS DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT L’OCCASION DU IIIEME SOMMET SUD DU GROUPE DES 77 + CHINE KAMPALA, 21 JANVIER 2024
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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Unité – Dignité – Travail
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DISCOURS
DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT
A
L’OCCASION DU IIIEME SOMMET SUD DU GROUPE DES 77 + CHINE KAMPALA, 21 JANVIER 2024
- Monsieur le Président ;
- Excellences ;
- Mesdames et Messieurs ;
Je me réjouis de prendre la parole au nom de mon pays, la République Centrafricaine, à ce 3ème Sommet du Sud qui vise à insuffler une nouvelle dynamique à la coopération entre nos Etats, dans un monde de plus en plus compétitif.
Je voudrais d’abord vous adresser mes chaleureuses félicitations pour votre brillante élection à la présidence de notre Groupe et vous assurer du soutien de mon pays pour la réussite de votre mandat.
Je tiens également à saluer l’excellente qualité du travail abattu et les résultats obtenus par la République de Cuba au cours de son mandat.
Monsieur le Président,
Alors que nous célébrons cette année le 60ème anniversaire de la création de notre organisation, nous assistons à un émiettement des Blocs qui ont maintenu jusque-là l’équilibre international, fragilisant ainsi le multilatéralisme.
La crise économique amplifiée par les effets néfastes du COVID-19 et de la guerre en Ukraine, exacerbent la situation économique et sociale déjà fragile de nos populations.
L’insécurité et les effets néfastes du changement climatique rendent invivables les zones rurales dont les populations sont obligées de trouver refuge dans les endroits les plus cléments du pays.
Monsieur le Président ;
Le thème retenu pour ce 3ème Sommet, à savoir : « Ne laisser personne de côté », est un mot d’ordre ambitieux qui nous rappelle la nécessité de tenir compte de la situation des plus défavorisés et de formuler des propositions et actions qui appellent une nécessaire prise en compte conjointe des questions économiques, financières, sociales, environnementales, politiques, diplomatiques.
Pour éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde, il nous faut combattre l’inaccessibilité des écoles, des soins de santé, des services d’assainissement ou de transport, de l’énergie, en commençant par ceux qui sont les plus exclus.
Il nous faut également veiller à ce que le Fonds des pertes et dommages créé lors de la COP 28 soit équitablement mis à la disposition des pays pauvres, moins responsables du changement climatique, afin de réduire les effets de celui-ci sur les populations.
Nous rappelons également la nécessité de mettre en œuvre la Déclaration de la Havane sur le “Rôle de la Science, de la Technologie et de l’Innovation», en accélérant l’accroissement des investissements dans ce domaine.
Il s’agit, en effet, de transcender les intérêts particuliers pour privilégier les intérêts communs, tout en évitant des confrontations, dans une stratégie commune pour notre monde qui fait face à des mutations et bouleversements sans précédent.
Monsieur le Président,
Pour faire face aux défis du développement durable, la République Centrafricaine a adopté, en 2017, un Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix, arrivé à terme en 2023 et qui sera remplacé par le Plan National de Développement 2024-2028.
Même des résultats encourageants ont été obtenus après sept (7) années de mise en œuvre de ce Plan dans un contexte politique, sécuritaire et socioéconomique difficile, mon pays est loin d’atteindre les ODD à l’horizon 2030.
En effet, comme le monde entier le sait, la République Centrafricaine est maintenue artificiellement dans l’insécurité entretenue par quelques groupes armés dont les principaux responsables sont des mercenaires étrangers.
Ceux-ci bénéficient des mesures prises par la communauté internationale et tendant à laisser la République Centrafricaine de côté, tels que l’embargo sur les armes à destination des forces de défense et de sécurité et l’embargo sur les diamants, imposés par les Nations Unies depuis plus de dix (10), ainsi que la suppression des appuis budgétaires par les partenaires techniques et financiers, à la demande de certaines puissances occidentales, sur fond de rivalités géopolitiques et géostratégiques, étrangères aux intérêts du peuple centrafricain.
En m’inspirant des principes de notre organisation, je lance un appel à l’unité et à la solidarité du Groupe des 77 plus la Chine pour la levée totale de ces mesures intolérables, illégitimes et injustes qui ont un effet dévastateur sur mon pays et compromettent durablement sa chance d’atteindre les ODD.
La République Centrafricaine reste déterminée à mettre en œuvre les recommandations qui seront issues de notre Sommet, à contribuer à la résolution des conflits dans notre région et à promouvoir la solidarité entre les nations du Sud Global.
Je vous remercie.
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