ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT
A L’OCCASION DE LA JOURNEE DE PRIERE
BANGUI, 23 MARS 2024
– Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
– Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
– Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la
République ;
– Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
-Monsieur le Révérend Pasteur, Président du Comité d’organisation de la Journée de prière pour la Nation ;
– Mesdames et Messieurs les Serviteurs de Dieu ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais d’abord rendre grâce à Dieu qui, dans sa miséricorde, nous a réunis ce matin, en ce haut lieu de la République, pour élever des prières pour notre Nation tant meurtrie par des maux de tous ordres.
Comme vous le savez, notre pays fait l’objet de beaucoup de convoitise, à cause de ses innombrables ressources naturelles.
Des sanctions économiques, des embargos et des pressions de tout genre sont sans cesse exercés contre notre pays.
Leur finalité est de maintenir notre pays dans l’insécurité, la pauvreté et le sous-développement.
Nous nous efforçons, avec les ressources domestiques pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.
Mais nos actions sont toujours contrariées par les assauts du Diable qui utilisent tous les moyens pour nous faire douter du soutien de la droite triomphante de Dieu.
Pour saisir le bonheur qui attend le peuple centrafricain après tant de secousse, dans un environnement international marqué par les guerres, le bouleversement de l’ordre mondial, la confusion, le doute, les défis économiques, financiers et climatiques, les enfants de Dieu doivent s’approcher à nouveau avec foi du Père Eternel afin qu’il nous éclaire, nous conduise et agisse en notre faveur.
C’est en cela que je salue votre initiative d’organiser une Journée de prière pour la Nation centrafricaine.
Face à nos immenses défis, nous avons besoin de vos prières pour la Nation et pour tous ceux que Dieu a établis dans sa prescience et souveraineté à la tête de ce pays afin que nous servions le peuple conformément à sa parole, dans la justice, l’amour et le don de soi.
Certes, nous avons fait un pas important dans la restauration de la paix, de la sécurité, de la réconciliation nationale, du vivre ensemble, de la lutte contre les injustices sociales et l’impunité.
Nous avançons également dans l’œuvre de reconstruction de nos forces de défense et de sécurité.
Mais nous sommes convaincus que sans l’aide de Dieu, sans vos prières, nos efforts seront vains.
Le Psalmiste (Psaumes 127-1) nous instruit que :
« Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ;
Si l’Eternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain ».
Nous nous inclinons devant la promesse divine de restauration de notre pays ; mais vous savez qu’il y a des conditions à cela.
Comme il a été rappelé ici, il nous faut rechercher dans l’humilité, par la prière, la face de Dieu, et nous détourner de nos mauvaises voies, afin qu’il exauce des cieux nos supplications, pardonne nos péchés, et guérisse notre pays.
Oui, comme vous le savez, notre pays souffre de maux innombrables.
Parmi ces maux, nous pouvons citer, sans être exhaustif, la méchanceté, la haine, la jalousie, l’intolérance, la trahison, la division, la médisance, la calomnie, la politique politicienne, le tribalisme, le régionalisme, le népotisme et l’absence de patriotisme auxquels s’ajoutent la corruption, le détournement de deniers et biens publics, la mauvaise manière de servir, l’extorsion de fonds, les vols à mains armées, la rébellion.
Nous vivons tous dans le mensonge, en tenant un langage pieux mais en agissant de façon perverse.
-Monsieur le Révérend Pasteur, Président du Comité d’organisation de la Journée de prière pour la Nation ;
– Mesdames et Messieurs les Serviteurs de Dieu ;
Je vous remercie de l’occasion que vous nous donnez aujourd’hui de prier ensemble pour notre pays et de méditer sur la condition posée par Dieu pour accorder sa bénédiction à n’importe quelle nation, en dépit des circonstances.
Je vous exhorte à continuer à prier, à chercher la face de Dieu et à nous exhorter à nous détourner de nos mauvaises voies afin de permettre à notre peuple de bénéficier des promesses de guérison et de restauration de notre pays.
En ma qualité de Père de la Nation, je m’incline également devant cette promesse divine de restauration et vous exhorte à persévérer dans la prière afin que le peuple centrafricain fasse confiance en Dieu ; qu’il n’oublie pas ses œuvres magnifiques pour ce pays ; qu’il obéisse à la parole de Dieu et aux autorités établies ; qu’il tire les leçons du passé et ne répète pas les erreurs qui ont plongé ce pays dans l’abîme.
Nous savons tous que là où le péché est abondant, la grâce de Dieu est surabondante.
Cette grâce, cet amour inconditionnel de Dieu, chacune et chacun de nous le ressens dans sa propre vie et dans la vie de notre Nation.
Si le pays n’est pas sombré dans une guerre civile aux conséquences incalculables, c’est grâce à cette grâce infinie de Dieu pour le peuple centrafricain.
Les ennemis de la Nation, tapis dans l’ombre, rôdent toujours autour du pays, cherchant des occasions propices pour le replonger dans un chaos aux conséquences imprévisibles.
Mais je sais qu’ils sont vaincus au nom de l’Eternel des Armées qui veille nuit et jour sur son peuple.
C’est pourquoi, en ma qualité de Père de la Nation, j’exhorte tous les enfants de Dieu et surtout les Evêques, les Pasteurs, les Imams et tous les hommes épris de paix, à prier sans cesse afin que Dieu, dans sa miséricorde, accorde une alliance riche et nous donne la prospérité, la santé, la paix de toute manière et en toutes circonstances.
Je suis convaincu qu’il écoute nos prières des cieux.
Que Dieu vous bénisse et bénisse notre pays.
Je vous remercie.
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